Mardi 10 Décembre 2019
Nous nous réveillons vers 7h30 pour prendre le petit déjeuner à l’hôtel, qui comme les autres jours est très bon.
On récupère les affaires qu’on avait déjà préparées la veille, on fait le check-out, et puis on part direction l’agence de trek.
Nous avions choisi Jungle King.
On hésitait entre deux, et au premier abord nous avons préféré celle-ci. Nous étions arrivés trop tôt le matin dans l’autre (Eversmile), du coup on n’a pas pu avoir d’infos pour réserver le trek car on voulait le faire deux jours après.
La personne n’avait pas l’air très sympathique. Elle nous a demandé de repasser plus tard.
La vendeuse de Jungle King était, elle, très souriante.
Elle nous a bien expliqué les choses, nous avons eu un meilleur feeling avec.
La différence de prix entre les deux n’était pas flagrante, seulement 2000K d’écart. Jungle King était le moins cher.
Nous avions vu aussi Sam’s Family et A1. Pour A1, les prix étaient presque le triple pour la même chose quasiment, et pour Sam’s nous avions lu quelques mauvais commentaires et il était aussi plus cher (5000K de plus), du coup on est parti vers d’autres.
Là-bas ce n’est pas les agences qui manquent, il y en a énormément et ils proposent tous plus ou moins la même chose.
Chaque agence a un chemin défini, qui peut être plus ou moins long, plus ou moins pentu, plus ou moins beau. Et après dans chaque agence, chaque guide a aussi un chemin qui diffère. Par exemple la nôtre nous a fait passer par des chemins que peu de guides connaissent, et qui ont rendu le Trek un peu plus difficile du coup.
Une fois arrivés devant le local de vente, on dépose nos gros sacs que l’on se fait envoyer dans notre hôtel à Inle (service inclu pour cette agence). Puis on patiente avant le départ.
Pendant ce temps là on se fait accoster par Collin, un américain très sympathique avec qui l’on discute pendant quelques minutes et qui nous présente Lucinda, une hollandaise qu’il avait rencontrée une semaine auparavant.
De plus en plus de personnes arrivent et attendent le départ. Plusieurs groupes se forment et les guides prennent chacun leur groupe au fur et à mesure. Il y a les groupes de trois jours de rando et ceux de deux jours. Nous sommes le dernier groupe à partir avec la guide prénommé Julie (mais en réalité « Lalawin »).
Nous sommes neuf en tout, trois anglais, un américain, une hollandaise, trois français et en chinois : Collin, Lucinda, Charlie, Rosie, Clint, Ma, Daniel, Lionel et moi.
Le groupe a l’air vraiment sympa, les gens sont souriants et chaleureux.
La plupart sont des voyageurs de longue durée, exceptés l’autre français et le chinois.
On finit par partir à pied de l’agence, direction la montagne et la forêt.
Le chemin monte rapidement et est assez sec, ce qui est un peu dur sous la chaleur. Il faut dire que pour le Trek j’avais insisté pour prendre l’ordinateur et la tablette dans mon sac à dos, de peur de le laisser et qu’on se les fasse voler, ou alors qu’ils soient abîmés durant le transfert. Je l’ai regretté car finalement le sac était très lourd.
Très rapidement le groupe nous sème, car moi je marche vraiment très lentement. J’ai toujours eu un rythme plus lent que la normale, mais là il faut croire que c’était pire que d’habitude car ils m’ont bien semée. Ça annonçait déjà la couleur.
C’est vrai que jusqu’à présent nous avions toujours fait les randonnées en autonomie, uniquement tous les deux, et du coup je n’ai jamais eu à m’adapter à un groupe et à sa vitesse, c’est un peu la douche froide.
Je me demande déjà comment je vais y arriver. Mais je continue et je m’accroche.
On arrive en haut de la première montagne, le point de vue est très joli, on a vu sur la vallée, du coup on prend quelques photos pendant la pause et j’en profite pour faire pipi.
C’est reparti ! Ça grimpe encore sous le soleil, ça devient vraiment difficile pour moi, je commence à avoir comme des vertiges à cause de la chaleur et du manque d’énergie, lié au manque de sommeil de ces derniers jours et du poids du sac.
Pourtant autour du Mont-Blanc j’avais un sac qui pesait 5 kg de plus, et ça grimpait encore plus que là, mais allez savoir pourquoi, c’était beaucoup plus dur ici que là-bas, certainement la chaleur et le manque de sommeil je pense.
Une fois arrivés en haut d’une autre montagne, on descend quelques mètres et là on aperçoit l’endroit où on va déjeuner le midi. Depuis le départ nous avons marché trois heures en tout.
On s’installe, on prend à boire, on prend des choses à grignoter, je choisis quelque chose qui me paraît bon… mais au final ce n’est que du sucre qu’ils ont durci et c’est juste immangeable… pas de chance !
Le repas arrive et on nous sert des vermicelles avec des fruits et des légumes.
C’était très bon, on apprend un petit peu à faire connaissance avec les autres personnes du groupe.
Et puis on repart, la guide nous a dit qu’après le repas ça grimpait encore plus, et je vous avoue que là je commence à me dire que je vais jamais y arriver.
C’est reparti, ça grimpe encore et encore, on passe de village en village, on découvre l’agriculture locale qui est très riche dans cette région.
Il y a des champs d’ails, de choux, de fleurs, et surtout beaucoup de champs de piments.
Après une heure et demie de marche, on fait de nouveau une pause en haut de la montagne, avec un magnifique point de vue sur toute la vallée. Ça en valait vraiment la peine !
Ça monte ça descend encore et encore, évidemment c’est ça la montagne. Les paysages ne se ressemblent pas!
On finit par faire une dernière pause dans un champ de piment, où notre guide nous propose d’aider la dame a les cueillir.
Du coup tout le monde est allé dans le champ pour récolter les piments, sauf certains garçons qui n’avaient pas spécialement envie de le faire.
C’était plutôt rigolo, mais fatiguant… nous n’avions qu’une envie, c’était d’arriver.
Du coup on repart quelques minutes et puis on arrive au village où on dormira le soir, il y a beaucoup de vaches et pas beaucoup d’habitants. La guide nous dit qu’il n’y en a que 50.
On arrive devant la maison traditionnelle où vit la famille, on monte à l’étage et on découvre des tatamis posés sur le sol, collés les uns aux autres avec des couvertures dans une grande pièce, c’est là où nous allons dormir.
Juste à côté de cette grande pièce il y a une petite porte, et lorsqu’on l’ouvre, on se rend compte que c’est la chambre de la famille, ils vont donc dormir juste à côté de nous.
Ce qui rend la chose vraiment authentique. On nous montre les toilettes, qui sont tout au bout du jardin, et on nous montre également la douche… qui n’est qu’un grand bassin d’eau très très fraîche. Lionel a voulu se laver, mais il a fini par faire uniquement les dessous de bras car l’eau était trop froide.
Personne d’autre n’a voulu se tenter à part Clint qui a fait une toilette de chat comme Lionel.
On se change en pyjama bien chaud car cela s’était bien rafraîchi, et nous redescendons pour le repas du soir. Le soleil s’est couché, il est 18 heures et nous allons déjà manger.
On rentre dans une cabane sans fenêtres, au milieu de la pièce se situe un feu traditionnel, avec la famille qui nous reçoit, et à côté des petites tables rondes presque posées à même le sol sur des lattes de bois, avec le repas disposé comme une sorte de buffet. On s’installe tous autour de la table dans cette pièce, il fait bien chaud donc on peut se découvrir un peu.
Le repas est vraiment très bon, nous mangeons un curry de poisson, une première pour nous, avec une soupe de haricots, un peu comme des lentilles… et ben figurez-vous que j’ai adoré!
On discute tous ensemble, on parle de nos boulots, de nos vies, de nos rencontres… un agréable moment passé tous ensemble.
Malheureusement la fatigue touche un peu tout le monde et on finit par décider d’aller se coucher. Il est à peine 20h quand tout le monde est sous la couette prêt à dormir.
La journée a été éprouvante, du coup je ne me fais pas prier pour m’endormir.
Cependant, dormir à neuf collés serrés, dans une petite pièce, c’est compliqué ! Certains ronflent, d’autres gigotent, enfin vous imaginez bien la scène.
Lionel n’a pas bien dormi du tout car il a eu froid, je lui avais piqué sa deuxième couette, du coup il n’en avait qu’une, et au lieu de me réveiller, il est resté tel quel, il a donc eu très froid.
J’ai réussi à ne me lever qu’une seule fois pour aller aux toilettes, heureusement car il fallait passer toute la pièce, descendre des escaliers en bois, sortir dehors, descendre au fond du jardin pour enfin arriver aux toilettes.
C’était un peu la mission.
J’ai eu un peu froid mais j’ai quand même bien dormi.