Mardi 03 Décembre 2019
Et voilà c’est déjà le deuxième jour, le réveil sonne à 4h et nous sommes dans le mal. Le taxi nous récupère à 4h30 pour nous emmener à la gare de bus qui apparemment est située à 1h30 de route de l’hôtel. Notre bus est à 6h donc nous avons le temps. Nous avons cependant mis seulement 20 minutes à parvenir à la station, nous étions donc très en avance et le responsable du transfert nous propose de prendre le bus de 5h.
Nous acceptons et prenons place à l’avant du bus.
Ce n’est pas du tout un bus grand luxe, au contraire c’est un bus pour les locaux sans clim et avec une porte vacillante. Ça y est on est vraiment dans le bain. Nous sommes les seuls touristes. On a rapidement mal aux fesses car le confort n’était pas au rendez-vous. Mais ça nous a bien fait rigoler.
Ici ils conduisent à droite mais ils ont des voitures avec le volant à droite, ce qui est plutôt compliqué pour doubler, mais ça n’a pas posé de problème au bus. Nous ça nous a quand même fait un peu flipper. On peut aussi trouver des voitures volant à gauche, mais c’est plus rare.
On alterne dodo et observation du paysage pendant les quatre heures de bus. On ne savait pas du tout où le bus allait nous emmener réellement, car on avait juste donné le nom du Rocher d’Or à l’hôtel pour la direction du bus. Et comme personne dans le bus ne parle anglais c’était l’inconnu. Heureusement Lionel a regardé sur la carte que l’on avait téléchargée avant sur le téléphone et on pouvait suivre l’avancée du trajet. On s’est rendu compte que l’hôtel était sur le chemin que prenait le bus, et nous avons donc montrer le nom de l’hôtel au chauffeur pour lui demander de s’arrêter, ce qu’il a fait très agréablement.
Ah oui il faut dire que les birmans, malgré qu’ils ne parlent pas anglais, sont vraiment très gentils et très serviables.
On s’enregistre à l’accueil et découvrons notre chambre qui est très grande et possède une terrasse avec une vue sur le jardin, ce qui est franchement très agréable.
On décide de réserver le bus pour le lendemain matin direction Hpa-An directement à la réception de notre l’hôtel.
Et puis hop c’est parti direction le Rocher d’Or. La dame de l’accueil nous indique le chemin et nous précise que le minibus est à prendre dans la ville. Nous marchons le long de la route sans savoir vraiment où l’on va. On cherche et on ne trouve pas spécialement de station de bus. On finit par demander notre chemin une première fois à des personnes qui ne comprenaient pas ce que l’on disait. La seconde personne baragouinait un peu d’anglais et il nous montre du doigt l’endroit où on prend les tuctucs. Une fois sur place c’est pareil, on ne sait pas comment ça se passe, est-ce qu’il faut payer avant, est-ce qu’il faut faire la queue… Nous finissons par demander à un guichet de vente de billets de télécabine. Il nous indique qu’il faut monter directement dans un camion et attendre qu’il parte, le paiement se fait après. On s’exécute, on se faufile donc à travers les locaux pour prendre place dans ces bennes de 40 personnes. Nous avons attendu seulement 10 minutes et le camion est parti rempli à craquer.
Le chemin est cabossé et nous faisons plusieurs arrêts. Sans trop comprendre la raison de ces arrêts nous patientons en observant le paysage. Nous avons compris plus tard que le premier arrêt était pour demander des dons pour la nouvelle route en construction et que le second était pour attendre le feu vert de la montée. Car oui le chemin était tellement étroit et pentu que deux camions ne pouvaient pas se croiser. Le chemin est vraiment très raide, moi je commence à avoir peur et l’on s’arrête une troisième fois au niveau des cabines, et là je flippe encore plus pensant que l’on est obligé de passer par là. Nous essayons de demander à l’assistant du conducteur la démarche à suivre, mais ne parlant pas anglais il se retrouve complètement désarmé. Heureusement il appelle quelqu’un au loin pour venir nous parler en anglais. On comprend alors que l’arrêt n’est pas obligatoire et que le camion continuera de monter pour arriver jusqu’en haut. Sauf que le chemin était vraiment très étroit avec des épingles très serrées. Nous avons une vue magnifique sur toute la vallée.
Une fois en haut, ouf ! C’est fini !
On descend du camion et il reste un peu de marche pour arriver jusqu’au rocher. Malheureusement le temps d’arriver un gros nuage se montre et cache le Rocher d’Or du soleil. Dommage ! On décide quand même de faire le tour pour en admirer la beauté.
Mais pris par le grognement de notre ventre, nous filons déjeuner dans un boui-boui sur le chemin. Nous avons choisi celui-là car la carte était aussi écrit en anglais, ce qui est rare ici car tout est écrit en birman. On commande tant bien que mal car la serveuse ne parlait pas anglais et l’on se retrouve avec des plats que l’on ne connaît pas et que l’on a pas commandé. Comme nous avions vraiment faim on a mangé les plats mais pas les petits hors-d’œuvre servis en plus, de peur d’être malade. Je me suis retrouvée avec du riz à la place de nouilles chinoises et Lionel du riz avec du poulet curry extrêmement épicé. Mais bon c’était quand même sympa et bon.
Une fois le ventre bien rempli on décide de repartir voir le rocher et là … bonheur ! Le soleil revient et nous pouvons admirer cette beauté avec le rayon du soleil qui l’éclaire. On décide de faire des photos et là des locaux nous demande de prendre des photos avec eux. Faut avouer qu’ils ont une fascination pour nous c’est hallucinant. Partout où on va on nous demande des photos, à croire que l’on est des stars. C’est très rigolo.
Nous décidons après plusieurs heures de partir pour profiter de la chambre et surtout nous reposer un peu. Sauf que là … catastrophe ! Il faut évidemment redescendre ce que l’on a monté le matin. Rebelote on monte dans une benne, on attend plusieurs minutes qu’elle se remplisse entièrement avant de partir. On commence la descente avec des virages plus que serrés à une vitesse plus qu’irraisonnable, surtout avec 40 personnes à l’arrière. Autant vous dire que j’ai eu la peur de ma vie et que je me suis dit qu’il en fallait très peu pour tomber dans le ravin. C’était vraiment une épreuve difficile à passer.
Une fois arrivés en bas j’étais vraiment super soulagée mais je me suis dit que c’était la première et la dernière fois que je faisais ça.
Nous avons ensuite cherché un distributeur car nous n’avions plus de monnaie, sauf qu’aucun des trois que nous avons testés ne marchaient. Nous sommes rentrés à l’hôtel et demander à l’accueil pour quelle raison ça ne marchait pas, et on nous a répondu directement que c’était normal car il n’y avait plus d’électricité. Ici c’est très courant les coupures de courant, donc rien d’alarmant.
On est rentré, on a pris un verre sur la terrasse, puis on s’est reposé avant de bosser sur les photos. Nous sommes ensuite ressortis retirer de l’argent.
Nous avons décidé de dîner au restaurant de l’hôtel qui était plutôt bien noté et surtout il avait une carte en anglais. Ici c’est assez difficile de s’installer dans un restaurant local car tout est écrit en birman. Donc on n’a pas envie de se retrouver avec de grosses surprises dans notre assiette, on a préféré jouer la sécurité.
La nourriture était vraiment très bonne et nous avons bien mangé. Direction le dodo pour une bonne nuit de sommeil avant de nouvelles aventures.
Impressionnant ce roucjet couvert d’or. Ayant moi-même peur du vide, j’imagine le stress de la montée et de la descente d’ailleurs…